Utilisation raisonnée, raisonnable et éclairée des outils diagnostiques dans la démarche d’appréciation du risque parasitaire chez les bovins
Auteurs
Résumé
Pour gérer le parasitisme des bovins, le tandem vétérinaire / éleveur doit d’abord bien établir la liste des dangers (parasites présents) et ensuite évaluer le risque parasitaire (probabilité d’expression de ces parasitoses). Cet article se consacre aux outils disponibles au quotidien : la coproscopie reste l’outil de base mixte, autorisant à la fois le diagnostic qualitatif d’espèce et souvent la quantification du parasitisme pour de nombreuses parasitoses. Le recours à la coproscopie sur un échantillonnage réfléchi doit devenir plus systématique ; il est désormais plus accessible aux vétérinaires dans les cabinets par des méthodes d’analyses souples et validées. Le pepsinogène demeure l’outil incontournable pour le dépistage de l’ostertagiose pour les bovins de 1ère et 2ème saisons de pâturage. Les sérologies ELISA sont des outils précieux de laboratoire, incontournables pour le diagnostic de la fasciolose et intéressantes pour l’approche des strongyloses gastro-intestinales. Les investigations diagnostiques,véritable investissement productif– doivent être conduites avec discernement et tenir compte du système d’élevage, de la nature du parasitisme, des conditions épidémiologiques locales et bien entendu de la population de bovins investigués. Le diagnostic se gère désormais plus par lot d’élevage que par une globalité de cheptel. Plus que jamais, le dépistage du parasitisme tout comme son contrôle doit se faire « sur mesure ».
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