« Vite, fort, longtemps », est-ce toujours d’actualité ?
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Résumé
La stratégie de « traiter vite et fort » augmente la probabilité d’atteindre les deux objectifs d’une antibiothérapie qui sont d’éradiquer les bactéries pathogènes et de prévenir la sélection de résistances. Par contre, il est déconseillé « traiter longtemps » dans les cas où la situation clinique le permet car cela favorise l’émergence de résistance. « Traiter vite » correspond à administrer précocement l’antibiotique lors d’infection. Le nombre de bactéries au niveau du site infectieux est alors réduit ce qui facilite l’action de l’antibiotique et limite l’apparition de résistances par mutations spontanées au niveau du site infectieux. « Traiter fort » consiste à exposer les bactéries à des concentrations plasmatiques très supérieures à leur CMI (concentration minimale inhibitrice). De manière générale, plus les concentrations en antibiotique sont élevées, plus la probabilité de succès thérapeutique est élevée et surtout plus la sélection de résistances au site infectieux est rare. « Traiter longtemps » est le seul principe qui n’est plus d’actualité puisque cela favorise la sélection de résistance. « Traiter vite, fort et brièvement » est donc actuellement la meilleure stratégie bien qu’aucune administration d’antibiotique ne soit capable d’épargner la flore digestive qui est une source de résistances potentiellement transmissible à l’Homme.
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