Septicémie et entérite néonatales. Diagnostic clinique et étiologique. Traitement : comment et quand utiliser les antibiotiques à bon escient. Prophylaxie
Auteurs
Résumé
La septicémie néonatale du veau reste encore un défi pour le praticien. La septicémie se définit comme la circulation de bactéries (colibacilles essentiellement) dans le sang avec atteinte de plusieurs organes. De nombreuses études de terrain ont été conduites pour trouver une méthode de diagnostic de la septicémie et définir les règles du traitement antibiotique. Une étude récente réalisée à l’ENVT a permis de démontrer l’intérêt d’un test urinaire (test Uriscreen) comme outil de diagnostic de la septicémie chez le veau. L’application sur le terrain a été conduite par le groupe de référents 5M Vet dans 5 clientèles vétérinaires. Les résultats de cette étude sur 106 veaux montrent qu’avec quelques outils simples au chevet de l’animal, le praticien est à même de porter un diagnostic de septicémie et de mettre en œuvre un traitement antibiotique à bon escient. A contrario, lorsque le diagnostic de septicémie est écarté, la non utilisation systématique des antibiotiques par voie générale peut être envisagée sereinement. Concernant la voie orale, une substitution des antibiotiques par le système lactoferrine-lactoperoxydase-hypoïodite est proposée et des résultats préliminaires sont présentés ainsi que l’intérêt de la mise en place d’un observatoire de clientèle des antibio-résistances. La prophylaxie des septicémies et des entérites néonatales repose essentiellement sur l’évaluation, d’une part, de la qualité du colostrum et, d’autre part, de l’efficacité du transfert fœto maternel des IgG. Cet abord de l’élevage conduit rapidement le vétérinaire à proposer un audit « entérites néonatales » en utilisant une démarche de type HACCP basée sur la méthode des 5M, avec réalisation de bilans nutritionnels globaux dont ceux à oligo-éléments, afin de définir les facteurs de risque de l’élevage en vue de les corriger. Le vétérinaire s’affirme ainsi comme l’expert en santé du troupeau et l’interlocuteur privilégié de son éleveur.
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