Le conseil en élevage laitier : vraie ou fausse opportunité de développement pour le vétérinaire rural ?
Auteurs
Résumé
Une majorité d’éleveurs laitiers expriment des objectifs de progression et des insatisfactions par rapport aux pratiques actuelles de traitement et de prévention des maladies animales. Mais, aujourd’hui, seulement 5% d’éleveurs souhaitent renforcer le conseil vétérinaire dans leur élevage. Les principaux freins que nous identifions au recours aux conseils vétérinaires sont l’autonomie revendiquée des éleveurs, une valeur perçue du conseil vétérinaire insuffisante, une faible culture économique des éleveurs pour analyser les coûts des problèmes de santé ainsi que la rentabilité d’une meilleure prévention et enfin une sous-estimation de la réalité des problèmes. Le contexte à moyen terme nous paraît plus favorable au développement du conseil vétérinaire avec l’agrandissement des exploitations et donc une diminution relative des coûts horaires du conseil, une ouverture à la concurrence, sous la pression des éleveurs, des contrôles laitiers qui dominent actuellement le marché du conseil en élevage et enfin une disparition progressive des quotas laitiers favorable à une plus grande productivité du travail et une meilleure maîtrise des coûts. Pour se développer sur le marché du conseil, le vétérinaire devra proposer une offre concurrente de celle du contrôle laitier en concevant des packages intégrant les conseils de base indispensables tels que le conseil en nutrition plus des services/conseils d’accompagnement sur certaines problématiques telles que la reproduction, la santé du veau etc. Il bâtira son avantage concurrentiel sur sa capacité à mieux accompagner ses clients éleveurs dans l’amélioration des résultats économiques. Une valorisation régulière des actions de conseil permet de démontrer la rentabilité économique du conseil et fidélise le client.
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