L’ovariectomie chez la vache en France en 2012

Résumé

L’objectif de cette étude est de connaître les pratiques actuelles des vétérinaires français en matière d’ovariectomie chez la vache. 196 vétérinaires ruraux ont répondu à un questionnaire mis en ligne. 77 % d’entre eux ne pratiquent pas cet acte, en raison d’une maîtrise technique insuffisante ou d’effets positifs attendus insuffisamment démontrés, mais peu du fait de risques opératoires jugés trop importants. Parmi les 47 vétérinaires réalisant des castrations, cet acte reste peu fréquent (moins d’un cas par an pour 50 % d’entre eux). L’intervention est majoritairement réalisée par ligature du pédicule vasculaire, et non par exérèse des ovaires. L’ovariectomie est proposée pour la suppression des chaleurs (100 % des cliniciens), l’amélioration de la persistance laitière (76 %) et l’engraissement (76 %). La littérature ne prouve la pertinence que des deux premières indications.

Abstract

The objective of this article is to summarise the current situation in France concerning cow ovariectomy. Of the 196 rural veterinarians who replied to an on-line survey, 77% of them said that they did not perform this act. They indicated that this was due to insufficient technical expertise or that the positive effects were unproven, relatively few of them stated that the post-operative risks were too high. Among the 47 veterinarians who perform castrations, this act remains rare (less than one case per year for 50% of them). The operation is primarily performed by placing a ligature on the vascular stalk, and not by excision of the ovaries. Ovariectomy is used to stop signs of heat (100% of clinicians), improve the persistence of lactation (76%) and improve fattening (76%). The scientific literature only supports the first two indications.