Alimentation des chèvres laitières : quelques bases. 1ère partie
Auteurs
Résumé
Ruminant tourné vers la production laitière, la chèvre n’en est pas pour autant une petite vache. Son comportement alimentaire a des spécificités qu’il faut connaître avant d’envisager de proposer une ration. La chèvre trie ses aliments, et chaque individu a développé un goût particulier : les variations d’ingestion peuvent ainsi être considérables au sein d’un même lot nourri avec le même fourrage ; c’est encore plus vrai avec des aliments dont la présentation physique est hétérogène comme l’ensilage de maïs. L’engraissement de la chèvre est principalement intra-abdominal, et apprécier les variations d’état nécessite des manipulations spécifiques. Tous les systèmes alimentaires peuvent se rencontrer, et on peut conduire des chèvres laitières au pâturage, mais ce sont les rations « foin + concentrés » qui dominent. Dans ce cas la qualité du foin doit être irréprochable pour garantir une ingestion spontanée suffisante gage d’un développement ruminal optimal. L’ingestion d’un fourrage de qualité est la clef du succès du rationnement de la chèvre laitière haute productrice dont les rations riches en concentrés présentent un risque non négligeable d’acidose ruminale latente.
Abstract
Even though the goat is a ruminating dairy animal, it is not however a little cow. Its dietary behavior has specificities and should be understood before trying to establish a ration plan. The goat sorts its food, and each individual develops a particular taste. Variation in intake can be great within a lot fed the same forage. This variation is even greater with heterogeneous materials such as corn ensilage. Goat fattening is essentially intra-abdominal thus the body condition scoring necessitates specific rules. Various feeding systems can be met in goat breeding units, and it is possible to let goats graze on pastures, but the “hay plus concentrate” ration is most frequently used. In this case, the quality of the hay must be perfect in order to guarantee a sufficient spontaneous intake which is essential for good rumen development. The intake of a high-quality-forage is the key for success in the high producing dairy goat, but presents a risk for development of sub-acute rumen acidosis.
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N°29 Avril-Mai 2005 Page 47
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