Chirurgies de l’oeil et de ses annexes

Résumé

Les situations nécessitant une chirurgie de l’œil ou de ses annexes sont rares en pratique bovine. Souvent, la décision chirurgicale se prend face à des lésions oculaires chroniques et/ou sévères (réfractaires aux traitements médicaux). La plupart des interventions est réalisée sous sédation et anesthésie locorégionale. Le traitement chirurgical a pour but de réduire significativement la douleur associée à l’inflammation des structures oculaires. Les interventions chirurgicales les plus fréquentes seront décrites, ainsi que leur pronostic. Les tumeurs oculaires (carcinomes spinoellulaires, lymphomes oculaires, dermoïdes cornéens), les panophtalmies (infections de l’ensemble des structures contenues dans l’orbite) et les perforations cornéennes sont des conditions douloureuses dont le traitement le plus indiqué est l’énucléation ou l’exentération. Les entropions, souvent congénitaux chez les veaux de boucherie et les agneaux, peuvent être corrigés par la technique de Hotz-Celsus en cas d’échec des traitements moins invasifs. Pour les cas sévères de kératoconjonctivite infectieuse bovine, ainsi que pour les ulcères cornéens profonds, un pansement de la nictitante ou une tarsorraphie temporaire est conseillé en complément du traitement médical, pour diminuer l’inconfort et faciliter la cicatrisation cornéenne. D’autres types d’interventions chirurgicales seront abordés, tels que la gestion des lacérations palpébrales, l’exérèse de masses et corps étrangers des paupières (blépharoplastie) et la kératectomie superficielle.