Déficit immunitaire du peripartum chez la vache laitière : quels biomarqueurs ?
Auteurs
Résumé
L’augmentation de l’incidence des maladies infectieuses de la mamelle, de l’utérus, ou du pied durant le postpartum immédiat est corrélée à des modifications de la composition et des fonctions immunitaires de défense vis- à-vis des agents pathogènes. Ces altérations concernent principalement l’immunité innée, mais les fonctions immunitaires adaptatives ne sont pas exemptes de ces changements comme l’indique la mauvaise réponse des vaches laitières à la vaccination à cette période. Les mécanismes responsables d’une moindre capacité de réponse de l’animal à ce stade sont multiples, et fortement liés à d’autres fonctions dont le métabolisme énergétique et nutritionnel, le statut redox et la réponse inflammatoire pour ne citer que les plus prépondérantes. Plutôt que la mesure individuelle de biomarqueurs de nature immunitaire, il est préférable de caractériser le statut de l’animal pour plusieurs autres fonctions en utilisant des biomarqueurs devenus banals et maintenant éprouvés. Le recours à des marqueurs prédictifs de la dégradation de la réponse immunitaire, en amont de la période de survenue et surtout avant ou au moment du tarissement, semble possible et offre des perspectives prometteuses pour identifier les animaux à risque et leur appliquer spécifiquement des mesures de prévention.