Détection des mammites chez la vache laitière hors bactériologie : paramètres utilisables et choix des tests
Auteurs
Résumé
Lors d’infections mammaires l’aspect du lait et du quartier peuvent être modifiés. La composition du lait est quant à elle toujours modifiée. Certaines modifications sont assez spécifiques d’une infection mammaire et d’autres beaucoup moins. Ainsi une augmentation du comptage individuel des cellules somatiques (CCSi) dans le lait est assez spécifique d’une infection mammaire et ce comptage augmente toujours en cas de mammite. A contrario une variation du TB, du TP ou de l’urée est également souvent observée en cas de mammite mais n’est que très peu spécifique. Un déséquilibre de la ration entrainera également des variations pour ces mesures. Les variations les plus utilisées pour détecter une infection mammaire sont les CCSi, la conductivité du lait. On utilise moins souvent le pH du lait et le dosage de certaines protéines ou enzymes comme la Lactate déshydrogénase (LDH) ou la Milk Amyloïde A. D’autres mesures seraient possibles mais ne sont pas utilisées. Pour chacune de ces modifications on détermine le seuil qui permet de différencier les quartiers sains des quartiers infectés. Cela permet alors de déterminer la sensibilité et la spécificité de chaque mesure. En fonction de la prévalence des infections dans une élevage il sera alors possible de déterminer les valeurs prédictives positives et négatives de ces mesures. De même en fonction de critères liés aux animaux ou à la méthode de prélèvement les valeurs de ces mesures peuvent varier. Bien connaître ces variations permet de mieux valoriser les mesures.
Abstract
During mammary infections the appearance of milk and the udder can be changed. The composition of milk is always changed. Some changes are quite specific for mammary infection and others much less so. An increase in the individual somatic cell count (iSCC) in milk is a specific indicator of mammary infection and it always increases in the case of mastitis. A variation in milk fat, protein or urea levels is also often observed in the case of mastitis but it is not very specific. An imbalance in the ration will also cause variations in these parameters. The most commonly used parameters in the detection of mammary infection are: iSCC and milk conductivity. The measurement of milk pH and certain proteins or enzymes such as lactate dehydrogenase (LDH) or milk amyloid A are used less often. Other indicators exist but are not used. For each of the indicators used a threshold must be determined allow the differentiation between healthy and infected mammary quarters. This then makes it possible to determine the sensitivity and the specificity of each measurement. Depending on the prevalence of infections in a farm, it will then be possible to determine the positive and negative predictive values of these measures. The values of these indicators may vary depending on animal criteria or the sampling method. Knowledge of variation factors will allow better interpretation of the indicators.