La hiérarchisation des maladies : une démarche à la mode ou un outil indispensable à la rationalisation des choix sanitaires ?
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Résumé
La volonté d'optimiser les choix sanitaires pousse les décideurs à vouloir établir la hiérarchie des maladies prioritaires. Afin de disposer d'éléments les plus objectifs possibles et de tenter d'éviter l'arbitraire de jugements globaux d'experts, des méthodes de hiérarchisation se sont développées au cours des dernières années et commencent à être employées pour tenter de classer différents types de maladies (par exemple: les maladies zoonotiques, celles de la faune sauvage, les maladies animales exotiques...). En France, dans le contexte de la suite des Etats généraux du sanitaire et de la disparition des Maladies Réputées contagieuses (MARC) ainsi que des maladies animales à déclaration obligatoire (MADO) (ordonnance 2011-862 du 22 juillet 2011), il devient urgent de choisir quelles maladies feront dorénavant partie des 3 nouveaux groupes. Afin d’aider les gestionnaires du risque à effectuer cette catégorisation, l'Anses a été saisie pour tenter de hiérarchiser les maladies enzootiques de plusieurs filières animales en France. Ce travail fait suite à une auto saisine de l’agence qui avait le même objectif sur les maladies exotiques. Toutes les démarches de hiérarchisation ont en commun d'avoir défini de nombreux critères devant être pris en compte pour chaque maladie et d'organiser ces critères en groupes. Certaines sont des méthodes purement qualitatives, d'autres, plus rares, sont quantitatives, la plupart sont semi quantitatives avec des scores attribués à chaque critère. Les méthodes d'agrégation des résultats, quand elles existent, per- mettent d'aboutir à des listes de maladies, sont très variées et quelques fois complexes. Les principes de quelques méthodes sont présentés, leurs intérêts et leurs limites sont également décrits.
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