L’anémie infectieuse des équidés
Auteurs
Résumé
L’anémie infectieuse des équidés est présente en France depuis une centaine d’années et appartient à la liste des maladies animales réglementées, c’est-à-dire soumise à des mesures de police sanitaire. Elle a sévi en France dans les années 1970-1980, surtout dans le milieu des courses, et elle est souvent considérée aujourd’hui comme appartenant au passé. Or, ces cinq dernières années, plusieurs foyers ont été découverts en France et l’AIE est enzootique dans plusieurs pays d’Europe. Si les filières courses sont considérées comme indemnes, des foyers ont été retrouvés chez des chevaux de loisir, dont le statut sérologique vis-à-vis de l’AIE est inconnu pour beaucoup d’entre eux. Pourtant, les conséquences économiques et affectives en cas de foyers peuvent être très lourdes. En l’absence actuelle de mesures pour éradiquer l’AIE, le praticien doit rester vigilant lors de suspicion clinique, de transaction et/ou d’importation. Le renforcement des dépistages pourrait permettre de mieux connaître le statut épidémiologique de la France afin de mesurer si l’éradication à un coût raisonnable est possible.
Abstract
Equine infectious anaemia (IEA) has been present in France for around a hundred years and belongs to the list of declarable animal diseases, which means it is governed by animal health measures. It was active in the years 1970-1980 mainly in the horse-racing community and is considered today to be something from the past. However, over the last five years, several outbreaks have been discovered in France and IEA is endemic in several European countries. Even if the horse-racing communities are considered to be free from this problem, outbreaks have been reported in horses used for leisure purposes. The IEA serological status of these animals is often unknown. The economic and emotional consequences in the case of an outbreak can be disastrous. Due to the lack of measures to eradicate IEA, the practitioner must be cautious in suspected cases, in the buying/selling and in the importation of horses. Increased screening would improve our knowledge of the epidemiological status of France and help us decide whether an eradication program could be a viable economic option.
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JNGTV 2006 Page 641
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