Le diagnostic des problèmes de reproduction d’origine virale en élevage porcin.
Auteurs
Résumé
Plusieurs virus ont été associés à des problèmes de reproduction chez le porc. Ces virus peuvent exercer leur effet sur l’appareil reproducteur à travers un effet systémique sur la mère (par exemple, le virus de la grippe porcine) ou par une infection primaire de l'appareil reproducteur (par exemple, le parvovirus porcin, le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin, les entérovirus et les teschovirus porcins, le virus de l'encéphalomyocardite et le circovirus porcin de type 2). Le diagnostic des problèmes de reproduction d’origine virale est souvent contrariant puisque les conséquences pathologiques de l'infection se produisent généralement longtemps après l'infection, à savoir au moment de la mise-bas. Dans tous les cas, un diagnostic définitif exige un recours à un laboratoire. La sérologie chez les truies doit être interprétée avec précaution. Un titre positif confirme seulement la présence du virus dans le troupeau mais il n'indique pas si ce virus était la cause des problèmes. La sérologie chez les truies a de la valeur si les anticorps ne sont pas détectés, excluant donc, comme cause des problèmes, le virus, et si les échantillons recueillis à des intervalles révèlent une séroconversion coïncidant avec les problèmes. La présence des anticorps chez les foetus permet d'établir un diagnostic puisqu'il n'y a pas de transfert d'anticorps à travers le placenta. La démonstration du virus ou des antigènes viraux sur les tissus foetaux peut permettre d'établir un diagnostic. Toutefois, des résultats virologiques négatifs sur les foetus ayant plus de 70 jours de gestation n'écartent aucune hypothèse diagnostique puisque des foetus immunocompétents peuvent avoir produit assez d'anticorps pour neutraliser le virus.