Les coccidies et coccidioses chez les volailles de compagnie et d’ornement
Auteurs
Résumé
Les coccidioses sont des maladies causées par le développement important de parasites – les coccidies du genre Eimeria - dans le tube digestif des volailles. Leur intensité dépend essentiellement de la quantité d’oocystes (formes infectieuses et de résistance présentes dans l’environnement) ingérés par les oiseaux et de l’immunité protectrice acquise à la suite de contact antérieur. L’efficacité de cette protection repose principalement sur une immunité à médiation cellulaire, qui se met en place plus ou moins rapidement selon les espèces de coccidies rencontrées. Seules les formes cliniques de coccidiose sont détectables car elles engendrent frilosité et diarrhées, ainsi que des hémorragies et de la mortalité avec les deux espèces les plus pathogènes : Eimeria tenella et Eimeria necatrix. Les lésions causées par ces deux espèces sont caractéristiques et suffisent pour poser un diagnostic chez les sujets morts. Néanmoins, ces coccidies étant pathogènes au milieu de leur cycle de développement, les oocystes ne sont pas présents dans les lésions hémorragiques. On ne trouve que des schizontes volumineux contenant des centaines de mérozoïtes, qui témoignent de la forte multiplication à ce stade de développement. Les autres espèces de coccidies, essentiellement responsables de formes subcliniques, affectent la croissance et l’indice de consommation. Elles présentent donc un risque moins élevé pour les volailles de compagnie, mais elles peuvent affaiblir les oiseaux et favoriser l’émergence de pathogènes opportunistes. Cependant, elles restent indétectables la plupart du temps. Chez les volailles de compagnie, le diagnostic reste donc difficile en absence de mortalité, et il s’appuiera sur les signes cliniques et la présence d’oocystes dans les fientes et/ou la litière.
Abstract
Coccidiosis is a disease caused by the development of parasites, coccidia of the genus Eimeria, in the digestive tract of poultry. The intensity depends on the number of oocysts (infectious forms and resistance present in the environment) ingested by the birds and the protective immunity acquired as a result of having previous contact with the oocysts. The effectiveness of protection depends mainly on cell-mediated immunity. The speed of development is determined by the species of coccidia encountered. Only clinical forms of coccidiosis are detectable as they cause shivering and diarrhoea, as well as haemorrhaging and mortality with the two most pathogenic species: Eimeria tenella and Eimeria necatrix. The lesions caused by these two species are very characteristic and this means that diagnosis using dead subjects is possible. However, since these coccidia are pathogenic during the middle of their development cycle, oocysts are therefore not present in haemorrhagic lesions. There are only large schizonts containing hundreds of merozoites, which reflect high multiplication at this stage of development. Other species of coccidia, mainly responsible for subclinical forms, affect growth and feed conversion ratio. They are undetectable most of the time. They pose a lower risk for pet poultry, but they can weaken birds and cause the emergence of opportunistic pathogens. In pet poultry, diagnosis remains difficult in the absence of mortality, and it will rely on clinical signs and the presence of oocysts in droppings and/in litter.
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JNGTV 2010 Page 249
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