Maitrise du parasitisme équin par les strongles. Paramètres, méthodologie et finalité
Auteurs
Résumé
La gestion actuelle du parasitisme équin, notamment par les strongles, manque de méthode et discernement. Motivée par l’impact clinique potentiel de ces affections (coliques, retard de croissance) mais aussi leurs répercussions sur les performances immunitaires (sensibilité aux infections virales, bactériennes, fongiques ; réduction de l’efficacité des vaccinations), la vermifugation des chevaux est devenue systématique au point parfois d’être anarchique ! Si certains individus, en raison de leur valeur économique ou affective, peuvent être, par précaution, déparasités à l’excès, il ne faut pas oublier que la dynamique parasitaire, dans la plupart des cas, est la résultante d’une interaction entre un groupe d’individus et son environnement et qu’à ce titre, une approche épidémiologique et collective prend toute sa valeur et permet d’éviter échecs de traitements et apparition de populations parasitaires résistantes aux anthelminthiques. Les paramètres à connaître sont essentiellement les cycles des principaux parasites incriminés, dans l’hôte et dans le milieu extérieur (box ou pâturage), l’impact et l’efficacité des traitements. L’écueil est essentiellement constitué par la gestion des cyathostomoses. Plusieurs approches raisonnées sont envisageables. La mise en place de traitements tactiques et stratégiques fait appel en particulier à l’analyse de risque et à la mise en place de coproscopies régulières et systématiques, ce qui peut s’avérer lourd en termes de logistique. Cette approche peut être simplifiée en la couplant à une modélisation faisant intervenir les notions d’exposition aux parasites et d’émission de nouvelles formes parasitaires. Les résultats attendus sont une meilleure efficacité des traitements, une économie financière mais aussi en intrants médicamenteux, une prévention des résistances. Le vétérinaire impliqué dans cette démarche fera preuve de responsabilité vis-à-vis de la communauté scientifique mais aussi de la société civile dans un contexte européen tendu relatif à la délivrance du médicament par le vétérinaire prescripteur.
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JNGTV 2012 Page 569
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