Maîtrise du risque infectieux chez les génisses laitières

Auteurs
Résumé
10 à 15% des génisses nées vivantes n’atteignent pas leur premier vêlage (De Vries and Marcondes, 2020). Les maladies respiratoires se classent à la première place en matière de fréquence des affections chez les génisses sevrées et à la deuxième place chez les veaux non sevrés. Ces derniers paient le plus lourd tribut aux entérites néonatales (ENN). Les septicémies occupent également une place importante dans la mortalité des très jeunes veaux (McGuirk 2008). Il y a un vrai problème de sensibilité pour la détection des affections néonatales dans les élevages avec respectivement 58% pour la détection des ENN et 56% pour celle des pneumopathies (McGuirk 2008). L’éducation des éleveurs et leur mise à disposition d’outils leur permettant d’objectiver la santé de leurs jeunes animaux sont des moyens de corriger ces problèmes de détection. La maîtrise des maladies infectieuses, donc essentiellement ENN et affections respiratoires, passe par une optimisation des défenses naturelles des animaux, une exposition minimale aux risques infectieux et enfin, quand ces deux moyens sont dépassés, par la mise en place de moyens de lutte adéquats. Au-delà de la naissance, la première étape critique est la prise colostrale ; en effet le colostrum représente la protection immunitaire des premières semaines de vie. La transition d’une alimentation essentiellement liquide à une alimentation solide constitue la deuxième étape à risque. La réussite du sevrage va donc avoir des conséquences sur la productivité future de la génisse laitière. Au cours de ces périodes, la minimisation des stress et la conduite d’allotement seront cruciales pour limiter les risques d’affections, essentiellement alors respiratoires.
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