Utilisation des dates d’inséminations artificielles et de vêlages pour la détection de maladies émergentes ou ré-émergentes.
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Résumé
Depuis 2006, on a assisté en France à l’émergence de 2 maladies à transmission vectorielle chez les ruminants. Pour détecter de tels évènements, une solution consiste à collecter et à analyser en routine des données associées à leur occurrence de manière non spécifique. Cette démarche est connue sous le nom de surveillance syndromique. L’objectif de ce travail était de tester des indicateurs construits à partir des dates de vêlage et des dates d’inséminations artificielles pour la détection de l’émergence de maladies à transmission vectorielle chez les bovins laitiers. Les données collectées dans la Meuse lors de l’émergence de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en 2007 ont été utilisées pour construire 5 indicateurs. Trois de ces indicateurs étaient basés sur l’intervalle entre la première et la deuxième insémination après vêlage. Deux indicateurs étaient basés sur l’intervalle entre la dernière date d’insémination connue et le vêlage. L’indicateur détectant l’émergence de la FCO le plus précocement et donnant le moins de fausses alarmes mesurait la proportion de vaches avec une gestation raccourcie de quelques jours. Dans la Meuse, on a observé un excès de 30 à 90 gestations courtes par semaine par rapport au nombre attendu dans les 8 semaines suivant la première déclaration. Etant donné que l’évènement mesuré n’était pas anormal d’un point de vue physiologique et sa relative rareté à l’échelle d’un département, on peut imaginer qu’il soit dur à identifier par les vétérinaires et les éleveurs. Ce travail souligne l’intérêt de la mutualisation des données pour la détection précoce de l’émergence de maladies.
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