Approche de l’immunité contre les strongles gastro-intestinaux chez des génisses de 2e année de pâture
Auteurs
Résumé
Le dosage du pepsinogène sérique en fin de 1ère saison de pâture permet de déterminer le traitement antiparasitaire de rentrée le plus approprié. Des taux de pepsinogène bas induisent l’absence de traitement mais traduisent aussi des infestations très limitées par les strongles digestifs. Peu de données sont disponibles sur la capacité de faibles infestations persistantes pendant l’hiver à générer une immunité performante. 6 troupeaux (1 en 2014, 5 en 2015) suivis selon le concept de suivis intégrés parasitologiques ont été investigués suite à des résultats de pepsinogène faibles en fin de 1ère saison de pâture. 3 à 5 génisses de 2ème année de pâture par troupeau ont été prélevées en juillet pour des coproscopies parasitaires. Parmi les 28 génisses prélevées, 21 (75%) n’excrétaient aucun œuf de strongle, les 7 restantes excrétaient entre 10 et 20 œufs par gramme (opg). Pour 2 troupeaux, l’ensemble des 5 génisses n’excrétaient pas. Dans les 4 restants, au moins 3 génisses présentaient des coproscopies négatives. Cette très faible excrétion coproscopique en deuxième saison de pâturage pourrait s’expliquer par une immunité acquise vis-à-vis des stades 4 et adultes d’Ostertagia. Comme ces animaux n’avaient subi que de faibles infestations en première saison de pâturage et n’avaient pas reçu de traitement macrolide à la rentrée en stabulation, on peut supposer que la persistance d’une petite quantité de parasites pendant la période hivernale a contribué à parfaire l’immunité anti-stade 4 et adultes. La capacité de faibles infestations hivernales à générer une immunité capable de diminuer le recyclage parasitaire en deuxième saison de pâture devrait être davantage explorée, car ceci pourrait permettre d’alléger les traitements dans ces lots d’animaux qui sortent pour la deuxième fois au pâturage, avec un impact écologique et économique non négligeable.
Abstract
The measurement of serum pepsinogen at the end of the first grazing season allows the most appropriate anti-parasitic treatment to be chosen when re-housing animals. Low pepsinogen levels show that treatment is not necessary but also indicate very limited infestation by digestive worms. Little information is available on the possibility that low persistent infestations during the winter generate potent immunity. Six herds (1 in 2014, 5 in 2015), followed according to the concept of integrated parasitological monitoring, were investigated as a result of weak pepsinogen results at the end of the 1st grazing season. Samples were collected from 3-5 2nd year grazing heifers per herd in July for parasitic coproscopy. Of the 28 heifers sampled, 21 (75%) did not excrete any worm eggs, the remaining 7 excreted between 10 and 20 eggs per gram. In 2 herds, none of the 5 heifers excreted eggs. In the remaining 4 herds, at least 3 heifers had negative coproscopies. This very low level of coproscopic excretion in the second grazing season may be explained by acquired immunity towards adult and stage 4 Ostertagia. As the heifers had low infestations in the first grazing season and did not received macrolide treatment at the time of re-housing, it can be assumed that the persistence of a small number of parasites during the winter period helped boost immunity against stage 4 and adult Ostertagia. The ability of low winter infestations to generate immunity capable of decreasing parasite recycling in the second grazing season should be further explored, as this could help reduce the treatment of animals put out to graze for a second season. This could have a significant ecological and economic impact.
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